L'instant vivant
(43) ARIANE
Dionysos et Ariane - Le couronnement d'Ariane (Le Tintoret)
Ariane (ou, selon l'ancienne graphie, Ariadne (en grec ancien Ἀριάδνη / Ariádnê), était une héroïne de la mythologie grecque. Elle était la fille du roi Minos de Crète, dont les parents étaient Zeus et Europe, et de la reine Pasiphaé, fille du dieu du soleil Hélios.
La figure mythique d'Ariane pourrait être issue d'une divinité crétoise dont le nom vient du crétois Arihagne, qui signifie "Totalement pure". Elle pourrait être analogue à la déesse minoenne du serpent.
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Lorsque le héros grec Thésée vient en Crète pour tuer le Minotaure (un monstrueux taureau féroce qui exige des sacrifices humains), Ariane tombe amoureuse de lui et l'aide à accomplir cet exploit en le guidant à travers le Labyrinthe dans lequel la bête réside. Le personnage d’Ariane dans la mythologie grecque est à jamais associé à l’expression « le fil d’Ariane ». Cette expression désigne un « fil conducteur, moyen permettant de ne pas se perdre dans les complications d’une situation». Elle est une référence au fil qu’Ariane donne à Thésée pour qu’il puisse retrouver son chemin dans le labyrinthe.
Lorsque Thésée sort du labyrinthe après avoir tué le Minotaure, il propose à Ariane de l'épouser. Il rentre chez lui mais, amoureux de Phèdre (la sœur d'Ariane), il abandonne Ariane sur l'île de Naxôs.
Dionysos, le dieu du vin, de la folie et de l'extase religieuse l'entend pleurer et en fait son épouse. Ariane devient immortelle et monte sur l'Olympe aux cotés de son mari car Zeus en a fait une déesse.
Dans un thème astral, Ariane montre les situations où nous faisons plus que notre part, où nous portons par amour un fardeau trop lourd, où nous nous donnons sans jamais penser à nous et où nous avons progressivement l’impression de nous perdre de vue. Un sentiment croissant d’insatisfaction va alors nous pousser à prendre du temps pour nous afin de retrouver notre authentique chemin. Le mythe d'Ariane dépeint le douloureux voyage du cœur qu’il est nécessaire d’entreprendre lorsque le lien avec le moi intérieur est coupé et sacrifié. Ariane a privilégié le parcours de son amant au détriment de son propre voyage intérieur labyrinthique, perdant ainsi sa véritable direction. En utilisant son fil, le lien symbolique avec son noyau intérieur, pour servir le héros et non elle même, Ariane a perdu le contact avec sa propre guidance intérieure. En dissonance, cela peut également indiquer des situations où l’on est confronté à l’ingratitude. Seule, Ariane est obligée de se connecter à son monde intérieur et à son authenticité car les projections sur l'autre ou sur une situation de vie sont consciemment abandonnées. Elle s’unit avec Dionysos : elle épouse l’esprit de la satisfaction, ce qui lui permet de se définir en fonction de ses propres besoins et non à travers de ceux de quelqu'un d'autre.
Les grecs associaient à Ariane la couronne boréale, une constellation reconnue dès l’Antiquité par l’astronome Ptolémée. Selon la mythologie, soit cette couronne aurait appartenu à Ariane soit elle lui aurait été offerte par Dionysos et il l’aurait ensuite placée parmi les astres (Comme souvent dans la mythologie grecque, différentes versions cohabitent.). Dans tous les cas, cette couronne est associée à la partie divine de l’histoire d’Ariane. Cet aspect d’Ariane moins connu aujourd’hui était pourtant primordial dans l’Antiquité : Ariane accède au statut divin en devenant l’épouse de Dionysos. Et avec la couronne, c’est le pouvoir sur sa vie auquel elle accède.
(43) Ariane (désignation internationale (43) Ariadne) est un astéroïde de la ceinture principale qui a été découvert par Norman Robert Pogson le 15 avril 1857.
Le point de révélation du thème de découverte se trouve à 26° de la Balance, qui a pour symbole Chandra : "UN LÉOPARD NOIR SOUS LA PLEINE LUNE". Ce degré a une conscience intense de ses propres besoins émotionnels, et est déterminé à les satisfaire. Cela ne devient négatif que lorsque ces besoins ne soutiennent pas la vie et sont dysfonctionnels. Il y a ici une grande conscience de l'égoïsme, à la fois le sien et celui des autres. Il vaut mieux en être conscient que de nier ou de réprimer ces pulsions ! Si ce degré peut réaliser la grande importance spirituelle de donner aux autres, et que karmiquement c'est la seule façon de s'épanouir en fin de compte, il réalise aussi que le désir de s’occuper de soi peut s’équilibrer avec la joie de s’occuper des autres.
Dans le thème, Jupiter (le devoir social) est conjoint au Soleil sur le degré qui a pour symbole : « UNE PERSONNE PORTANT UNE CHARGE LOURDE ET PRÉCIEUSE MAIS VOILÉE. » Ce symbole montre que l'on fait beaucoup d'efforts pour dissimuler aux autres des choses très importantes. Il peut s'agir de lourdes responsabilités qui nous ont été confiées. On peut avoir l'impression d'avoir réussi à assumer ces charges sans que les autres le sachent, mais en fait, cela peut être apparent pour les autres dans la façon dont le poids du secret affecte notre comportement. Il peut être nécessaire de partager la charge.
Participez-vous vraiment à la vie ? Faites-vous toujours bonne figure, quoi qu'il arrive ? Porter plus que sa part. Se sentir inaperçu ou indigne.
Mercure est à 29° Bélier, qui a pour symbole sabian : « UNE MARE ET SA NICHÉE DE CANARDS. » Ce symbole évoque les familles, le fait d'être avec des jeunes et de s'en occuper, et le fait de s'occuper les uns des autres. On peut parfois avoir le sentiment d'être limité et enfermé dans la réalité, mais on a aussi souvent le sentiment d'être en sécurité. Le contentement familial. Prise de conscience de nos limites. Fiabilité. Les problèmes et les joies liés aux responsabilités d'une famille à élever. Le fait d'avoir des amis ou une famille qui enrichissent notre vie peut nous donner un sentiment de communauté, d'appartenance et d'amour. Mais il est bon aussi d'avoir un endroit où l'on peut accrocher son chapeau, un lieu que l'on peut appeler le sien.
En dissonance : nier ses propres besoins au profit de ceux de sa "couvée". Attitudes étroites d'esprit. Se sentir coincé. Ne pas vouloir grandir et prendre des risques dans la vie. Limites étroites.
De façon émouvante, le symbole Oméga pour Mercure s’intitule : « UNE COURONNE QUI FAIT LÉVITER. » La couronne d’Ariane…
Il y a une attitude qui crée des fardeaux, et une attitude de légèreté qui ne voit rien comme un poids. Vous avez la possibilité d'accéder directement et immédiatement à votre moi spirituel et d'en retirer une grande infusion d'énergie et d'élévation.
(598) Octavie (la tâche la plus essentielle du thème) est à 16° du Capricorne, qui a pour symbole sabian : « UNE FEMME REFOULÉE SE LIBÈRE EN PRATIQUANT LE NUDISME» nous donne la clé d'accession à cette couronne qui nous appartient de droit. Ce symbole montre que l'on se débarrasse des contraintes imposées par le conditionnement social et les inhibitions, que l'on se dépouille de l'inessentiel et que l'on n'en n’ait pas honte. La "jeune personne" apprécie la sensation de ne pas avoir de vêtements ou de costumes pour la contraindre ou la couvrir. Il laisse également le soleil et l'air entrer en contact avec sa peau, ce qui est très sain et revivifiant. Bien que l'on puisse avoir le sentiment d'être "exposé", le fait de se laisser aller et de ne pas s'inquiéter d'être "vu" peut conduire à un sentiment de liberté. Cela s'applique à une libération ou à une mise à nu à un niveau spirituel et émotionnel également, et ne se limite pas aux réalités physiques. Confrontations avec soi-même. La reconnexion avec la nature. Le désir de se "révéler". Ne plus être asservi(e).
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Le message d’Ariane évoque le contentement que l’on peut trouver à s’occuper de sa famille et des autres tout en sachant trouver des moments pour s’occuper de soi. L’envie de rendre service est une qualité merveilleuse, mais il est nécessaire de prendre garde de ne pas laisser les autres profiter de notre bonne nature. De faux sentiments d'obligation peuvent engendrer du ressentiment. Réévaluer les obligations que l’on s’impose.
Ne pas la confondre avec l’astéroïde (1225) Ariane.
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